Pour celui qui douterait encore de ce langage quant-à la réalité des esprits impurs, que celui-ci regarde bien s'il n'a jamais utilisé lui-même l'expression, avoir ou être conduit : « Par un bon, ou un mauvais état d'esprit ». Il ne s’agit pourtant plus là d’un texte biblique en rapport avec Dieu, mais avoir un bon ou un mauvais état d'esprit relève de quoi ? Selon les dictionnaires de français, il s’agit de l'ensemble des dispositions, des façons d'agir habituelles, ce sont les fondements des sentiments, des idées, de notre subconscient, qui constituent la caractéristique principale de notre âme, la manière de réagir et de se comporter d'une personne.
En informatique nous pourrions l'appeler notre logiciel. Bien évidemment vous ne trouverez pas le mot logiciel dans la Bible, et peut-être certains s'offenseront-ils que nous mélangions des données de caractère intellectuel, à des données spirituelles. Une chose est cependant certaine pour moi, ce sont bien de ces données dont le Saint-Esprit me fit prendre progressivement conscience, par mes expériences vécues en Lui. Lui également qui me fit découvrir et expérimenter L'IMMENSE PUISSANCE DE LA CROIX, la VICTOIRE acquise par Jésus-Christ à la Croix pour nous.
Le Seigneur me fit découvrir en cela, comme la généralité de notre mode d'actions et de réactions, celui que nous adoptons et qui se modifiera au fil de notre vie et des années, au fil des expériences heureuses et malheureuses. Cette logique restera toutefois échafaudé sur la construction réalisée pour la grande majorité durant nos six premières années, un peu comme une pyramide édifiée la tête en bas. Chacun peut d'ailleurs s'en rendre compte sur son entourage et naturellement sur lui-même, car son « état d'esprit » a certes changé depuis son enfance, mais il reste basé sur des fondements qu’il pourra éventuellement retrouver. N’y a-t-il pas non plus le retour à l’enfance des personnes âgées qui est là pour nous le prouver ? Je le laisse comme sujet de réflexion, à celui qui n’en serait pas convaincu, mais nous ne nous étendrons toutefois pas sur un sujet à caractère purement psychologique, alors que beaucoup d’autres plus savant que moi pourraient le confirmer.
Tel que je l'ai vécu jusqu'à ce jour, je pourrais cependant affirmer que nos expériences heureuses ne laissent que peu d'empreintes dans la logique d'actions et de réactions de nos âmes. Elles sont certes importantes de par les motivations de vie qu’elles apportent, et l’enthousiasme qu’elles peuvent générer à se tourner vers le meilleur, mais les circonstances douloureuses ainsi que notre éducation, ce qui va de pair, nous marque beaucoup plus profondément que le bonheur. Nous ne parlons encore pas là de notre consentement à nous détourner de ce que nous reconnaissons bon dans notre éducation, comme nous le verrons dans le chapitre 12, et qui laissent alors des séquelles de plus en plus profondes.
Nos logiques d'actions étant par expérience, plus soumises à nos propres analyses de conscience, apparaîtront d'une façon moins flagrante à nos propres perceptions, comme étant guidées par des esprits impurs, surtout pour le chrétien qui recherche la volonté de Dieu dans la prière, ainsi que par l'Esprit de Dieu et sa Parole. Là où nous pourrons par contre percevoir de façon beaucoup plus claire, ce qui nous incite à de mauvais comportement, sera la majeure partie du temps, dans nos réactions face à une situation donnée. Il se trouve en effet que nos « réactions » sont plus directement soumises à cet « état d'esprits », marqué et empreint de nos expériences passées et oubliées, parfois même inconnues, sans perdre de vue notre éducation. Concrètement donc, dans la préparation, voir la méditation de nos actions nous pourrons nous rendre compte que nous recevons une mauvaise incitation d'agir à l'opposé de la parole de Dieu, mais c'est dans nos réactions que le Seigneur pourra nous faire prendre conscience de celui qui nous incite au péché, et de notre erreur à le suivre.
Ne croyez pas que je vais vous amener par-là, à de grandes théories de psychanalyse pour autant. J'en serais d'une part bien parfaitement incapable, n'ayant qu'une connaissance très restreinte en la matière, et d'autre part où pourrait bien être alors la main de Dieu ? Non ! Je ne vous parle en effet quant-à ce principe de réactions, que de mes expériences personnelles, vécues en communion avec le Saint-Esprit.
Pour ce qui est donc de ces réactions, dans un contexte donné, face à une circonstance particulière, selon la construction psychologique de trois hommes, baptisés de l'Esprit ou non, l'un se mettra par exemple en colère, l'autre sera pris de fou rire, et le troisième se retirera, alors que la volonté de Dieu eut été qu'ils abordent une conversation à trois. Dans son propre comportement, aucun n'aura été équilibré, et chacun conduit par sa « chair », sera tombé dans un extrême, conduits peut-être les uns et les autres par le même esprit, par exemple la peur des autres.
Nous nous privons ainsi souvent l'un de l'autre, à quelque niveau que cela soit, nous entre-critiquant de la réaction « inadmissible » de l'autre, jusqu'à souvent nous faire la guerre. Ce ne sera pas forcément la guerre avec les armes, mais la langue n’est-elle pas tout aussi dangereuse que les armes ? Ce n’est pas moi qui le dit, mais la parole de Dieu : (Luc 6-45) L'homme bon tire le bien du bon trésor de son cœur, et le mauvais tire du mal de son mauvais trésor, car c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle.//
(1 Jean 3-15) Quiconque a de la haine pour son frère est un meurtrier, et vous savez qu'aucun meurtrier n'a la vie éternelle demeurant en lui.//
(Jacques 3-3/6) Si nous mettons le mors dans la bouche des chevaux, pour qu'ils nous obéissent, nous dirigeons aussi leur corps tout entier. Voyez encore les navires : si grands qu'ils soient, et poussés par des vents impétueux, ils sont dirigés par un très petit gouvernail au gré du pilote. De même la langue est un petit membre, mais elle a de grandes prétentions. Voyez comme un petit feu peut embraser une grande forêt ! Or la langue aussi est un feu, elle est le monde de l'injustice : la langue a sa place parmi nos membres, elle souille tout le corps et embrase tout le cours de l'existence, embrasée qu'elle est de la géhenne (1).//
1) Géhenne.- Vient de l'hébreu : guéhinnom, nom d'un ravin au sud-ouest de Jérusalem, utilisé comme endroit où l'on jetait les immondices de la ville pour les brûler. Le mot prit le sens de lieu de malédiction où iraient ceux que Dieu destinerait au jugement.
Il n'y a certainement pas besoin d'ajouter de commentaires, car la parole de Dieu parle d'elle-même à celui qui veut la comprendre. A cause de la peur ces trois hommes se seront souvent déchirés, lapidés de la langue et seront devenus meurtriers les uns envers les autres. Lequel des trois se frottera les mains le plus chaleureusement, du meurtre réussi des trois frères ?
Le quatrième, le faux-frère, Satan !
Cela voudrait-il dire que Dieu veut nous rendre tous identiques, tous uniformes, tous semblables, tous agissant d'une seule et même façon ? SURTOUT PAS ! Il veut nous amener à l'unité de l'Esprit, à Jésus. Mais de même que la main n'est pas le pied, de même que dans un orchestre tous les instruments ne donnent pas tous le même son pour jouer une seule et même mélodie; Dieu veut nous amener à nous débarrasser de ces mauvaises logiques, inscrites en chacun de nous, au sein même de notre âme et qui nous poussent à nous entre-déchirer au lieu de nous aimer, si nous ne nous ressemblons pas. C'est seulement en Jésus-Christ par sa victoire à la Croix que nous le pouvons si nous l'acceptons.
Dieu nous a créés à son image, et veut nous débarrasser de tous ces esprits impurs qui nous incitent à ces mauvaises réactions, et nous conduisent au péché de façon répétitive, à ces obstacles de courses de haies qui ralentissent et encombrent le cours de notre existence.
Dieu sait pourquoi, dans telle ou telle situation, nous réagissons si différemment les uns des autres, jusqu'à parfois nous entretuer. Il nous a donné le moyen de venir vers lui en Jésus-Christ, de nous libérer de tous ces mauvais conseillers, et combien de fois pourtant, à cause des comportements de certains, nous en entendons d’autres dire ou penser tellement fort : « Si Dieu existait, il ne pourrait permettre cela ». Il y a pire cependant, car plus souvent dans la bouche des chrétiens : « Mais seigneur, ce n'est pas possible que tu laisse faire de tels individus... » (Jacques 3-10) nous dit : De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu'il en soit ainsi...//
Si nous revenons maintenant à notre exemple de ce cent dix mètres haies en comparaison de ma vie, l’image devient peut-être plus parlante. Sans que je le compris, et parce que je n’avais vraisemblablement pas rechuté dans les domaines correspondants, Dieu qui est le gardien de nos âmes avait retiré de mon parcours la première, voir les deux ou trois premières haies, mais pour le reste il attendait mon consentement, ma collaboration.
Dieu n'est pas celui qui opère en nous des changements sans notre participation, et sans notre repentance aux œuvres mauvaises. Il nous aime beaucoup trop pour cela et veut nous amener à la compréhension de nous-mêmes, afin de nous éviter les pièges, les pièges encore et encore.
Dieu n'est pas le dieu de l'interdiction, il est celui de la liberté, mais il est aussi celui de l'équilibre et c'est dans cet équilibre qu'il veut nous donner l'abondance du cœur de sa Sainteté. Regardez d'ailleurs toute la nature que Dieu a faite, n'est-elle pas équilibrée ? C'est ce que l'homme fait qui est plein de déséquilibre, et c'est pourtant lui qui souvent accuse Dieu. C’est peut-être pour cela que le Seigneur me donna à la page 180 la structure de base quant-à cet « état d'esprits ». Je ne dis pas que cette structure existe physiquement dans notre âme, et que j'en ai toute connaissance, mais j'espère que ce petit schéma vous paraîtra aussi clair qu'à moi-même.
Bien évidemment les noms qui y figurent ne sont que des exemples de nos « constructions » psychologiques, que ce soit d’un côté ou de l’autre. Ils ne sont d'une part pas limitatifs, et d'autre part pas toujours les mêmes selon la personnalité et le vécu de chacun. En ce qui concerne le Saint-Esprit, qui revêt toutes les qualités de Dieu, il est bien certain que toutes les pages de ce livre ne suffiraient pas à les écrire toutes, même si elles se résument en un seul mot : Amour !
Le côté des esprits impurs, correspond donc à notre « chair », destinée à disparaître au profit d’une caractéristique de l'Esprit-Saint. Certains de ces esprits, seront pourtant plus facilement « effaçables » que d'autres, en fonction de nos craintes ou de nos convictions à les perdre et d'une analyse rationnelle ou non de notre part, quant-à la nécessité de les conserver pour notre survie.
L'enfant qui a souffert énormément d'une profonde injustice selon lui, considérera la jalousie d'autant plus normale a l’âge adulte, qu'il confondra entre sa jalousie possessive et égoïste et la « Jalousie de Dieu », motivée par notre seul bien à nous éviter tous les pièges de l'ennemi pour nous combler de bonheur.
Une autre chose importante est à considérer, c'est ce pont par-dessus le point de raccordement du « circuit » pourrait-on dire côté Esprit-Saint. Il existe car nous sommes toujours libres de passer par l'analyse même du Saint-Esprit ou de notre « chair », qui conduisait la totalité de notre vie antérieurement au baptême dans le Saint-Esprit. Ainsi, un à un, a mesure que nous aurons été victorieux de nos péchés à la Croix et que nous aurons fermé leur « porte d’accès », par des réactions conformes à celles du Saint-Esprit, ces noms de la partie gauche du tableau seront pourrait-on dire, effacés de nos tentations intérieures, de nos mauvaises incitations. Plus les tentations auront été fermées en référence à nos réactions, plus il nous sera donc aisé de passer par la dimension du Saint-Esprit nous apportant la réponse judicieuse, nous rendant vainqueur d’une réaction donnée.
Je ne sais de quoi le Seigneur se servit alors pour me montrer, mais je compris de toute évidence que : De même que nous pouvons cacher par exemple une petite boîte d'allumettes derrière une plus grosse, derrière une encore plus grosse, derrière une boîte à chaussures, derrière un réfrigérateur, de même un esprit chassé d'un homme sans être remplacé par l'Esprit-Saint, reviendra avec des plus forts que lui et sera bien caché derrière eux.
Je ne saurais vous dire s'il sera ou non le maître de maison, bien que les autres soient ses invités, mais peu importe, une chose est certaine, il sera bien au chaud avec ses compatriotes, et chacun d’eux contribuera à une même erreur de notre part. C'est peut être à cause de cela qu'un grand homme a dit : « Chassez le naturel et il reviendra au galop ».
Avant d'aller plus loin ouvrons une petite parenthèse, pour ceux qui pourraient être sceptiques quant-à l'existence des esprits et leur incidence sur nous. Je ne citerai qu'un passage de Jésus se comparant lui-même à un esprit après sa résurrection en (Luc 24-38/39) Mais il leur dit: Pourquoi êtes-vous troublés et pourquoi ces raisonnements s'élèvent-ils dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds, c'est bien moi; touchez moi et voyez; un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'en ai.//
Il y a tant et tant de passages dans toute la Bible et en particulier dans le Nouveau Testament qui parlent des esprits, des esprits impurs, de Satan, de l'ennemi de nos âmes, que je ne peux faire qu'inciter celui qui aurait quelque doute que ce soit, quant-à l’existence de cette dimension invisible à l’œil, mais perceptible aux sens, de lire et relire la parole de Dieu, demandant à Dieu lui-même de l'en convaincre.
La Bible nous parle certes des esprits impurs, mais que veut dire impur selon Dieu ? Simplement ce qui n'est pas Saint, parfaitement Saint, trois fois Saint, comme il est lui-même. Tout ce qui donc n'est pas de lui, est impur, et tout ce qui a permis d'éduquer nos âmes au travers de l’égoïsme charnel est chair. Comme nous le lisions en effet un peu plus haut en Jean 3-6, tout ce qui est né de chair est chair et tout ce qui est né de l'Esprit (Saint) est esprit.
Allons-nous donc prendre peur et nous dire démoniaques parce que nous agissons et réagissons selon notre ancienne nature, notre chair ? SURTOUT PAS !!! Ces esprits impurs appartiennent certes à l'ennemi de nos âmes. Et après ! Qu'est ce que cela peut faire ? C'est bien en cela que nous devons avoir le désir de les perdre, mais Jésus ne les a-t-il pas tous vaincus ? L'ennemi a-t-il des droits sur lui qui a accomplit toute la Loi sans commettre un seul péché ? Aucun ! Alors que c'est à cause de notre péché que nous donnons des droits à l'ennemi de nos âmes, c'est de Dieu que nous avons peur ou dont nous nous cachons, et au péché que nous sommes attachés !!!
Non, ce que nous devons vouloir, c'est bien justement nous séparer du moindre de nos péchés qui est tapi en nous à notre insu, et qui donne des droits à notre véritable ennemi, mais que Dieu connaît et peut nous révéler par le Saint-Esprit.
Il s’agit là de la véritable : Bénédiction ! Alors cette « chair », qui est née de chair et non d'Esprit-Saint comme le fut Jésus dès le ventre de sa mère, a été soumise pour son éducation, à des « esprits impurs attachés aux principautés et aux dominations de Satan dans les lieux célestes ». Que personne je le répète, ne prenne peur. Il ne s'agit pas en cela de « démons », qui ne sont pas réellement de caractère attaché à l'homme pour leur part, mais appartiennent toutefois à l'ennemi de nos âmes tout comme ces esprits impurs.
Quels noms ces dits esprits impurs portent-ils ? Oh ! Soyez sans crainte ! Ils ne portent pas des noms bien compliqués, pour la très grande majorité, des noms qui ne vous sont que très familiers. Ce sont par exemple la peur, l'angoisse, la colère, la jalousie, la cupidité, la convoitise, l’insouciance, la culpabilité, la paresse, l’extravagance, la timidité, la vantardise, la rivalité et bien d'autres encore, mais tous aussi commun que ces derniers.
Revenons à leur façon de se cacher les uns derrière les autres, selon l’image des boîtes d'allumettes derrière le réfrigérateur, car c’est ce que je vivais pour ma part, lorsqu’à la page 43, je cachais ma timidité derrière ma fanfaronnade. Prenons cependant un autre exemple concret un peu grossier : Si la jalousie est chassée du cœur d’un homme et que celui-ci lui laisse le droit de retour, elle prendra par exemple la colère, la haine, ..., le meurtre, pour l’accompagner lors de son réinvestissement des lieux. Cet homme se trouvera alors confrontée avec des envies de meurtre et se battra contre, pensera-t-il : « SES » envies de meurtre. Sans doute n'y cédera-t-il pas et l'esprit de meurtre partira-t-il de lui-même, ne trouvant pas sa place dans le cœur de cet homme. Peut-être la haine en fera-t-elle de même après quelques temps, si cet homme ne lui donne pas raison dans ses actes, et se contente de trouver quant-à une situation donnée, « SA » seule colère justifiée. La colère aura alors trouvé sa place en cet homme qui n'y était pas nécessairement soumis jusqu'alors, et commencera de l'y inciter dans bien d'autres circonstances que dans celles soumise à la jalousie. Cet homme qui préalablement n’était pas coléreux, se surprendra d'ailleurs peut être de l'être devenu dans de nombreuses parties de sa vie, mais chaque fois qu'une « bonne » raison d'être jaloux se présentera à lui, il reconnaîtra alors comme normal de se mettre en colère. Il dira « c'est bien normal, ils ont tout et moi rien, comment ne pas se mettre en colère devant de telles injustices, je ne suis pas un lâche, moi... » La jalousie et la colère règneront un peu plus sur cet homme, sans même qu'il ne s'en rende plus compte au bout de quelque temps. C'est ainsi que l'ennemi de nos âmes aura gagné du terrain en cet homme, et sa « chair » se sera accrue. Cet homme sera bien évidemment un peu plus malheureux au fond de lui-même de se mettre ainsi toujours en colère dans les parties de sa vie où cette colère l’encombrera, mais tant qu'il se battra contre, pensera-t-il « SA » colère, l'esprit de jalousie qui se cache derrière elle, sera tapi bien au chaud et s'en frottera les mains sans crainte d'être délogé. Tant que cet homme ne viendra pas à Dieu par la Croix, d’un cœur repentant, Dieu ne pourra pas lui révéler la clé de sa colère afin de le rendre un jour vainqueur. Il restera certes la victime de l’ennemi dans son âme car tant qu’il analysera ses comportement par sa propre chair, celle-ci ne risquera pas de lui révéler à ses dépens ses propres clés. Il fera cependant beaucoup de victimes par ses propres comportements dans lesquels il aurait voulu faire le bien, et pourra aller jusqu’à s’en accuser et culpabiliser, confondant en cela sa responsabilité devant Dieu de faire ce qui est défendu et son erreur à suivre les incitations de l’ennemi de son âme que sont ces esprits impurs.
Par crainte de perdre « notre » vie, nous craignons parfois de nous tourner vers Dieu, mais ne serait-ce pas plutôt les incitateurs à nos propres mauvais comportements que nous devrions craindre de conserver malgré nous ? Ne croyez-vous pas que la meilleure façon de les laisser nous conduire, est justement de fermer les yeux pour ne pas les voir ? Eux qui nous poussent au péché pour nous rendre captif de l'ennemi de nos âmes, leur chef, leur patron. Car qui d’autre que le péché, lui donne en effet ce droit ? (Romains 7-14/20) : Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi je suis charnel, vendu au péché. Car ce que j'accomplis, je ne le comprends pas. Ce que je veux, je ne le pratique pas, mais ce que je hais, voilà ce que je fais. Si ce que je ne veux pas, je le fais, je déclare, d'accord avec la loi, qu'elle est bonne. Maintenant, ce n'est plus moi qui accomplis cela, mais le péché qui habite en moi. Car je le sais : ce qui est bon n'habite pas en moi, c'est à dire dans ma chair. Car je suis à même de vouloir, mais non pas d'accomplir le bien. Je ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas. Si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est pas moi qui l'accomplis, mais le péché qui habite en moi.//
Si donc nous avons peur de devenir différents et ne voulons pas connaître ce qui nous torture régulièrement pour nous conduire à l’erreur, n'est-ce pas le meilleur moyen que nous avons d'accepter la torture perpétuelle ? C'est ce que je vous disais plus haut, la meilleure façon pour Satan de nous dominer, est de nous faire croire qu'il n'existe pas. Au jour où nous voudrons bien croire qu'il existe et nous conduit toujours dans notre dimension charnelle, il tentera par exemple de nous faire peur, en essayant de nous faire croire que s’attaquer à lui représente un danger, alors que c'est ce qu'il nous pousse à faire qui est le vrai danger.
Cette même peur, qui nous conduit éventuellement à avoir peur dans le noir, même quand nous savons n'avoir parfaitement rien à craindre, saura également souffler à « nos entendements », que s'attaquer à des esprits impurs est dangereux. Pensez donc ! Ce sont eux, ces esprits, qui nous le disent afin de continuer de nous conduire. Ils ne vont pas commencer de se dévoiler eux-mêmes. Je dirai plus encore, c'est lui Satan, leur maître, notre maître tant que nous sommes dans la chair, qui a tout à y perdre si nous combattons selon la volonté de Dieu, selon la Croix comme nous l'avons vu. Sans doute essaiera-t-il de nous intimider, de nous dire qu'il faut savoir rester sage, qu'il pourrait bien se retourner contre nous. Il emploiera comme toujours des subterfuges qui tenteront de semer le doute en nous, se présentant comme nos propres réflexions du style : « Jésus est-il bien MON Seigneur » ? Oui je dis bien MON, car même si c'est lui qui nous pose la question, il n'hésitera pas à employer une forme mensongère qui nous le fera interpréter comme nous-mêmes, et mieux se dissimuler à nos propres perceptions.
Il n'est certes pas injuste de se poser une telle question, si nous voulons regarder avec sérénité la place que nous laissons encore parfois au péché dans notre vie. Mais de grâce, restons fermes ! Satan est rusé et séducteur, arrogant même parfois. Souvenons-nous qu'il a été vaincu à la Croix il y a près de deux mille ans, et que si nous combattons selon les règles, ce n'est pas nous qui avons à craindre, mais bien lui.
Nous serions d’ailleurs presque en droit de nous poser la question à savoir s’il utilise véritablement un stratagème de langage mensonger, puisque tant que notre âme est construite selon la chair elle lui appartient en propre. Nous pourrions donc presque admettre qu’il est normal qu’il nous parle comme si cela était ce que nous pensons, puisque en dehors de nos désirs à faire le bien que Dieu a mis en nous, il se trouve être chez lui, par tous ses mauvais conseils par lesquels il nous a construit au travers de nos comportements. Il est donc vrai que nous n'avons pas à le sous-estimer, car il est très rusé. Il se servira souvent des gens qui nous entourent et nous sont opposés, pour nous faire croire que si nous faisons le pas que nous avons à faire devant Dieu, nous devrons nous comporter comme ceux là même que nous refusons d'être. Etant donné qu’il n'y a de meilleur exemple que celui que nous avons vécu, regardons ensemble, comment il me fit croire dans mon enfance et encore bien longtemps après ma conversion, que je ne devais pas accepter la sagesse.
Il y avait dans mon village, beaucoup de vieilles dames à la langue très venimeuse toute la semaine, qui se rendaient toutes à l'église le dimanche dans une telle attitude de piété, qu'on aurait pu croire, comme le disait Jacques Brel, que le Bon Dieu marchait sous leurs chaussures : De bigo-o-tes ! Je te prie de bien vouloir excuser mon vocabulaire Seigneur, mais je ne sais dire autrement. Ce brave curé de mon enfance, dont je vous ai parlé plusieurs fois dans la première partie, les appelait lui, « ses vieilles grenouilles de bénitier ».
Je crois en cela, que je ne suis pas devenu mieux que lui dans mes propos, mais passons la plaisanterie. Ce que me fit croire Satan à cette époque et durant plus de trente années après, était que si j'acceptais la sagesse, il me faudrait devenir comme elles, du moins à leur image. Quelles hérésies, l’ennemi de nos âmes ne nous fait-il pas croire, pour éviter que nous acceptions de Dieu le meilleur ! C’est pourquoi, pour ceux qui auraient été septiques sur le fait que notre âme ne se construit pas initialement seule devant nos expériences, mais aussi au travers de l’interprétation que nous en donne des esprits impurs, qu’ils regardent bien à ce genre d’exemple si ce n’est pas l’ennemi qui leur met le doute sur l’instant. En réalité, Satan emploie le même procédé pour chacun, il nous fait croire que pour suivre Dieu et ses préceptes, nous devrions devenir les opposés de ce que nous sommes, nous passer de tous ce que nous aimons et qu'il est donc beaucoup plus sage d'attendre d'être vieux pour le faire.
Il est certes vrai que Dieu, comme nous l'avons déjà vu, nous demandera de nous détacher de certaines mauvaises actions qui dominent sur nos vies, mais pas nécessairement de la même façon pour chacun, et ce sera alors lui qui nous aura donné la compréhension nécessaire et l'aspiration. C'est lui qui nous a créés à son image, comment ne respecterait-il pas la personnalité de chacun, sa propre création ? Ce n'est pas lui l'ennemi de nos âmes, mais bien Satan à qui, pour notre malheur, nous faisons plus facilement confiance qu'à Dieu notre Père.
Dans le même ordre de réflexion, au jardin d'Eden, qui, tendit la perche à la désobéissance d’Adam et Eve ? Satan ! Dieu, quant-à lui, donna son propre fils pour le pardon de NOS péchés ; alors entre la parole de celui qui donne et la parole de celui qui vole, lequel des deux choisirons-nous ? Non ! Je peux vous assurer, il n'y a pas d’ambiguïté !
Secteur de référence à une action ou réaction dans un contexte et un comportement
Vides créés par des conflits trop violents
Comportements liés à des contextes occasionnels extrémistes, compensés à l'opposé par une forme de rigueur plus massive
Références des six premières années, servant de base peu stable à l'ensemble
1) Cette représentation s’inspire d’expressions telles que voir la vie en rose, être d’une humeur noire, le vert espérance, voir rouge pour la colère ou encore le bleu spirituel. Toute couleur ou forme peut être imaginée dans un dégradé plus ou moins varié selon la diversité des sentiments et leurs interpénétrations. Les taches intérieures sont autant de références liées au vécu de la personne, la conduisant à une action ou réaction représentative de la couche supérieure tirée de l’analyse générale.
2) Les extrêmes font contrepoids et donnent à la personne une impression de stabilité. Le coté gauche du graphique fait ressortir une humeur abrupte et morose qui disparaît complètement dans les quatre cas exceptionnels de droite, et pourrait traduire une certaine ambivalence de personnalité selon le contexte vécu.
Si nous accordons aux couleurs les valeurs citées ci-dessus, nous pourrions dire qu’une désillusion de la montée spirituelle depuis l’enfance (trait bleu) fut un jour l’objet d’une grande explosion, source de deux autres explosions, dont l’une est la rupture de l’espérance en vert et l’autre l’entraînement de la personne à de grandes colères en rouge.
3) Si nous avions voulu représenter la religiosité sur ce même exemple, nous aurions pu le faire en enrobant des contours extérieurs de l’âme par une même couleur, laissant transparaître une apparence générale stable et toujours identiquement uniforme.
CHAPITRE 10
L'état d'esprits
Tout homme naturel, même le plus ancestral possible, a certes reçu en lui l’image de Dieu le Père au travers de la conscience contenue dans sa génétique. Celle-ci lui donne une approche de la connaissance du bien et du mal sur laquelle se construisent ses limites, dont l’interprétation est toujours laissée à une dimension impure, de laquelle Satan reste le maître. Il s’agit là du passage que nous avons laissé en attente dans le chapitre précédent, sur lequel nous allons nous pencher maintenant en toute sérénité.
Cette image ne naît effectivement pas spontanément au travers seulement de nos expériences, mais aussi d’une interprétation de ces dites expériences commentées par une dimension, une entité spirituelle attachée à notre nature humaine établie sous le règne de Satan. Cette dimension participera donc à la construction psychologique de notre âme au travers de l’empreinte de base qu’elle aura laissée en celle-ci. Elle deviendra également la tutelle, le gardien de la construction ainsi opérée dans notre âme. C’est la raison pour laquelle le principal de notre psychologie se construit pendant les six premières années de notre existence, l’adition du reste de notre âme sur cette base, venant apporté une forme d’équilibre précaire à son ensemble.
Un peu à l’image d’un émetteur/récepteur, notre âme sera donc rattachée à cette entité sur laquelle elle sera « réglée », qu’elle captera, et avec laquelle elle dialoguera plus ou moins. L’influence de cet émetteur nous guidera à réagir dans des voies qui nous serons plus ou moins acceptables, en rapport avec l’image de notre conscience et un comportement connu et assimilé par notre âme à une situation de base déjà vécue. Elle sera donc là pour nous faire assimiler inconsciemment certains souvenirs oubliés aux situations du moment. Elle nous guidera alors vers des comportements ou réactions auxquels elle tentera de nous faire donner raison à sa solution, par rapprochement et interprétation de similitude qu’elle nous en communiquera. Notre dialogue avec cette entité s’établira fréquemment dans nos doutes, nos craintes, nos désirs, nos convoitises à une action ou réaction donnée.
A l’opposé de cette construction établie donc sous le règne de Satan, vient le baptême dans le Saint-Esprit, qui est l’ouverture, l’initialisation d’un nouveau circuit, d’une nouvelle base de données. Cette dernière pourra participer à l’élargissement de la construction de notre âme, voir et c’est là le plus important, à la conquête des circuits déjà établis entre notre âme et la source ancienne, utilisés sur la précédente « longueur d’onde ». Cette nouvelle base de données permettra de reconstruire la partie ancienne de l’âme au travers de nouveaux comportements, de nouvelles références. Ceci viendra en nouvelle naissance de notre âme, puisque cette dernière logique n’est pas attachée à la survie du corps animal appelé à mourir, mais à celle de l’Esprit appelé à la vie éternelle. L’ancienne logique ne sera cependant pas très facile à faire disparaître, puisque conçue dans l’égoïsme nécessaire à la survie et au confort du corps, que seule la confiance, la foi accordée à la logique de l’Amour d’autrui que Dieu possède en lui, permettra de vaincre concrètement. C’est la raison pour laquelle il est si fondamental de reconstruire par la foi sur les nouvelles bases, et non de simplement donner raison aux règles de Dieu par ajout de ses préceptes sur le sable des bases anciennes.
Avant d’aller plus loin dans ce domaine, nous allons ouvrir une petite parenthèse sur « l’Amour » en question, afin que certains ne fassent pas d’erreurs par trop grossières. Il y a trois sortes « d’amour » auquel l’homme peut éventuellement accéder. Il y a :
1. L’émotion physique amoureuse liée au seul acte sexuel.
2. L’amour sentimental, qui génère un attachement profond à un être, voir une chose que nous placerons plus ou moins haut dans nos priorités.
3. L’Amour de Dieu, qui n’est pas une faiblesse, mais une force, manifestée avec justice et équilibre, mais beaucoup plus profond que le précédent, dont la motivation et le résultat se ressemblent, pour le bien d’autrui ainsi que le bonheur de chacun et de tous.
Il est évident que la « chair », qui est la logique née et administrée par la tutelle de Satan, est entièrement contenue dans les deux premières formes d’amour. Elle se construit par la méthode de la limitation de notre égocentrisme, opposée à la logique du Saint-Esprit qui donne raison au véritable Amour de Dieu, dépourvu d'égoïsme. C’est pourquoi seule la foi dans le guide du Saint-Esprit, nous permettra de faire naître notre âme à la dimension de l’esprit par de nouvelles mises en pratique. La difficulté résidera cependant à différencier les sources d’informations des esprits impurs et du Saint-Esprit lorsque l’une et l’autre tenteront de nous influencer selon l’une de ces trois dimensions de l’amour. Il faut savoir cependant que dans la troisième forme d’amour, les deux premières sont également contenues selon l’importance qu’elles revêtent devant Dieu, mais gérées dans un caractère non prioritaire, contrairement aux deux autres. C’est d’ailleurs ce caractère prioritaire de l’amour égoïste, qui rend initialement ces deux premières dimensions ennemies de Dieu.
Ce que nous allons donc voir maintenant est un peu l’éducation que le Seigneur me donna, en rapport de ces dialogues entre notre âme et ces sources d’informations. Je vous le disais par avance, depuis que j’avais été ensemencé, que j’avais reçu le baptême dans le Saint-Esprit, j'avais bien l'impression d’être resté dans le ventre de ma mère, collaborant simplement à cette nouvelle construction selon Dieu. N'oublions pas en effet cette parole de Jésus à Nicodème en (Jean 3-6/7) : Ce qui est né de chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas que je t'ai dit : Il faut que vous naissiez de nouveau.//
Comme vous avez pu vous rendre compte par la lecture de la première partie de ce livre, j'étais une personne qui ne vivait pas du tout dans les préceptes de Dieu avant ma conversion, mais j’avais à ce moment vivement manifesté l’intérêt personnel que j’avais de suivre ses préceptes. J’avais donc commencé d’appliquer de mon mieux ce qui m’était enseigné alors, en éprouvant toutefois la parole afin de ne pas dire amen à perdre systématiquement tout ce que les hommes me disaient, qui n’aurait pas été de Dieu. Certaines choses me paraissaient trop aberrantes à mon niveau, pour que je les accepte aveuglément et demandais sincèrement à ce que Dieu m’éduque lui-même par son Esprit. Je ne veux surtout pas dire que j'avais raison en tous points quant-au résultat de mes agissements, et cela entraîna d'ailleurs bien des conflits entre Marie-Claude et moi, qui avait souvent une compréhension différente de la mienne.
Elle était depuis lors, devenue mon épouse devant Dieu et devant les hommes, et nous étions baptisés par immersion. Cette prise de position publique si fondamentale devant Dieu du baptême d’eau, surtout s’il est pratiqué consciemment à l’âge adulte, ne nous donnait évidemment aucun droit. Il nous demandait au contraire l'engagement à vivre d'autant plus dans une bonne conscience du respect des règles et des préceptes de Dieu, que nous avions pris cet engagement en toutes connaissances de causes, précisément à l’âge adulte. Pour moi qui avais toujours été d'un naturel un peu abusif en toutes choses, s'il y en avait une pour laquelle je devenais pourtant modéré, c'était bien celle de perdre systématiquement cette part de vie qui allait avec mes péchés si je ne l’avais pas à cœur, je m'en rends bien compte maintenant.
En cela, comme je vous le disais dans les chapitres précédents, le Seigneur avait laissé faire mon attitude de ne pas gratter trop de vie pour entourer ce caillou en forme de camembert, sans pour autant le rejeter complètement. Je ne dis pas que cela ait été bon et nécessaire, mais ce fut ainsi, et même si l’ennemi s’attendait peut-être par-là à me piéger plus tard, il fit une œuvre qui le trompa au travers de la vérité de vie que cela me conserva. Je n’allais donc pas trop vivre ce phénomène qui devient presque une simulation charnelle, par accord de ce que notre raisonnement dit, en comparaison de ce que notre cœur ressent devoir faire. N’oublions pas en effet que le cœur est le siège de l’esprit, qu’il soit impur ou Saint.
Au jour de ma conversion et mon baptême dans le Saint-Esprit, les quelques premières portes de mes entendements qui me faisaient préalablement me tourner systématiquement vers la dimension charnelle de Satan, devaient s’être trouvées refermées. De même, certaines « pensées » communiquées par mes anciens guides spirituels, qui me faisaient précédemment tomber dans un maximum d’embûches, leurs étaient devenues interdites. Ce n'était peut-être que mon aveuglement qui avait été levé, de par mon acceptation à suivre les préceptes de Dieu en Jésus-Christ, mais ma vie s'en était tellement trouvée bouleversée en rapport de ma ferveur et ma foi en Dieu dans un désir profond de le servir, qu'elle n'était déjà plus du tout, mais alors plus du tout à l'image du passé.
Pour ce qui est de manifester ma foi en Dieu, je peux vous assurer que là, selon mes habitudes anciennes, j’étais bien tombé de nouveau dans l'extrême. Si par le passé je refusais l'existence même de Dieu, je ne vécus plus désormais que dans cette recherche de communion avec lui et dans la joie de pouvoir en témoigner. Je ne fus pas le seul d'ailleurs, car Marie-Claude était devenue tout aussi fervente que moi, bien que moins excessive à témoigner. Tout n'était certes pas parfait, et cela fit que nous passâmes souvent pour des hurluberlus aux yeux de certains, mais le Seigneur nous rendit bien au centuple l’enthousiasme que nous avions à le suivre. Nous vécûmes déjà tant de manifestations formidables de Dieu, que nous ne parlerons que de quelques-unes dans les prochains chapitres, ne pouvant les citer toutes. Dieu faisait certes avec les enfants spirituels dans des corps d’adultes que nous étions et ce que nous lui avions laissé de nous, mais journellement il nous témoignait sa Gloire et son Amour. Comme j'avais reçu l'enseignement que c'était cela la nouvelle naissance, je voulais bien le croire, et même le croire encore aujourd'hui, pourvu toutefois que nous n'en restions pas là. Je n'entrerai donc pas dans des considérations de doctrine, mais comme je vous le disais au début du chapitre concernant le Saint-Esprit, je me croyais déjà enfant, je me croyais déjà adulte, mais tout comme Job, je n'avais fait qu'entendre parler de Dieu. Je témoignais certes très souvent de Dieu selon mes propres perceptions, au risque d’en blesser certains, mais si je m’étais alors tu, serais-je resté naturel ? Que ceux que j’ai blessés veuillent donc bien me pardonner, mon trop grand élan et ma trop manifeste passion non sanctifiée d’alors !
Au risque de me répéter et de paraître ingrat aux yeux de certains quant-à ce baptême du Saint-Esprit, il est vrai que ce début, aussi formidable ait-il pu être, ce n'était qu'un début. Je n'avais pas suffisamment fait vivre ma foi, je n'avais pas laissé le Seigneur épurer suffisamment ma terre pour pouvoir véritablement le voir dans son Amour. C'est ce que j’en ressens aujourd'hui. J’avais pourtant reçu Jésus-Christ dans ma vie, j'avais fait de lui mon Seigneur à cent pour cent, du moins me semblait-il, puisque je recherchais sa volonté en toutes choses. Je croyais le laisser amender ma terre selon sa volonté par la ferveur que je mettais à la lecture de la Bible, par toutes les réunions à caractère évangélique auxquelles j'allais me désaltérer un maximum, par mon investissement à toutes les œuvres de mon église ou presque, mais bien vite les idées du péché m'étaient revenues. Ce n'était pourtant pas ce que je reconnaissais avec certitude comme étant le péché, car bien que ces actes eut été pour beaucoup d'une évidence même, contraires à la parole de Dieu, moi je n'en avais pas une réelle compréhension. Qu'y pouvais-je si j'étais réellement trop « bouché » ? Il s’agissait en réalité de ces fameuses pierres en forme de camembert, dont le recouvrement imparfait s’était très vite trouvé raviné par les circonstances de ma vie.
Je tentais éventuellement de mettre en pratique un exemple que nous avait alors apporté un très fidèle serviteur de Dieu, aujourd'hui décédé, mais je me rendais bien compte que je n'en avais pas l'aspiration réelle.
Dans un humour jovial et bon-enfant comme savent si bien le faire à la Marcel Pagnol beaucoup de méridionaux, il nous avait conté l’histoire de la pâtisserie, disant : « Si vous avez faim, même grand faim et que vous restiez le nez plantés devant la vitrine d'une pâtisserie en insistant et trépignant : Non je n’entrerai pas ! Non je n’entrerai pas ! Tôt ou tard, vous finirez bien par en franchir la porte ! Si par contre vous y tournez le dos, et au besoin vous vous en éloignez, certes votre faim n'aura pas changé, mais elle vous paraîtra d'autant moins difficile à supporter que les bonnes odeurs qui vous mettaient l’eau à la bouche se seront dissipées. »
Notre attitude face à la tentation du péché, est bien un peu la même, il y a notre part à ne pas aller nous mettre nécessairement dans les situations les plus tentatrices. Croyez-moi, j'en fis souvent l’expérience et ma faim restait effectivement toujours la même, mais la tentation diminuait bien cependant un peu. Cette attitude reste vraie pour moi aujourd'hui de se détourner de la pâtisserie mais j'avais beau dire et beau faire, mon cœur aspirait toujours à ce qui pour beaucoup d'autres eut été le péché, alors que pour moi il ne me le semblait toujours pas.
Je voudrais encore faire une petite parenthèse sur la « faim ». Beaucoup ne considèrent et ne voient le péché couramment pratiqué par l'homme, qu'en une seule chose : La sexualité ! Les débordements sexuels sont certes un domaine assez difficilement maîtrisable par l'homme en tant qu'individu, mais sans vouloir entrer dans les détails maintenant, Dieu ne rejette absolument pas la sexualité entre époux et préconise même en cela l’équilibre. Le manque de confiance en Dieu, est un péché tout aussi grand que beaucoup d'autres, et fort pratiqué pour autant. La colère en est un de même que les débordements sexuels, pour lequel, si vous restez devant la pâtisserie, je ne vous dis pas non plus ce qui arrivera parfois. Et la cupidité devant un compte en banque bien garni, et..., bref passons, car nous n'en finirions pas.
SYMBOLIQUE D'UNE ÂME CHARNELLE
Chacun a très certainement fait de lui-même, la différence entre se priver de la vie, et ne pas rester devant la pâtisserie. Ils n'ont effectivement pas de commune mesure, malgré leur ressemblance. Je reste évidemment d'accord avec cet enseignement de la pâtisserie comme je viens de le dire, et je le mets toujours en pratique pour moi-même, mais ma persévérance à garder les yeux fermés devant mes pâtisseries était telle, que de temps à autre, j'entrouvrais l'un d'eux. Peut-être ne demandais-je pas suffisamment de persévérance au Seigneur, mais peut-être voulait-il m'apprendre autre chose. Que me fallait-il faire alors ? La parole de Dieu était-elle suffisante si elle était soumise à mon analyse charnelle ? Avais-je un mode d'emploi à suivre que je ne voulais pas utiliser ? Au risque de me répéter, devais-je enterrer mes péchés, ces cailloux en forme de camembert, en me retirant la vie tout en gardant un cœur partagé comme beaucoup le font ?
J’étais à l’image d’un athlète qui aurait couru le cent-dix mètres haies, et qui se serait pris les pieds dans les obstacles à chaque saut. Nous pourrions dire que les deux ou trois premières barrières, s’étaient trouvé balayées consécutivement à ma conversion, et mon espace de vie s’en était trouvé fort accru, mais pour le reste et le profane que j’étais, que devais-je faire ?
Devais-je en cela aménager mon « couloir de course » d'autant de petits monticules de vie qu'il y avait d'obstacles à mon cent dix mètres haies ? Imaginez-vous quelques secondes ce qu'aurait pu être alors mon cheminement, ma vie ? Ou devais-je simplement retirer ces péchés qui faisaient obstacle à ma course dans le couloir de ma vie ? Quel moyen devais-je donc utiliser si je voulais rester pur et vrai ? Je peux vous affirmer que si je vous en parle lucidement maintenant, il n'y avait alors aucune clarté personnelle dans ma démarche du moment. Je recherchais la communion avec Dieu d'une façon la plus permanente possible certes, mais que pouvais-je faire de plus ? Rien ! Qu'y a-t-il à faire de plus pour chacun ? Rien ! Et pourtant si, car Dieu veut nous rendre participatifs à sa Gloire. Il veut manifester son autorité au travers de nous. Il veut en cela nous donner l’expérience des réalités spirituelles qui nous entourent. Il veut nous faire prendre conscience que bien que nous soyons entrés dans le troisième millénaire, nous ne sommes toujours que des humains. Des êtres revêtus de leur nature humaine avec toute l'incompréhension que cela leur donne face à ce qu'ils ne voient pas de leurs propres yeux, le spirituel, au point souvent d'en refuser l’existence. Certains tombent dans la crainte du surnaturel et le refusent complètement, d’autres le considèrent comme une hérésie religieuse et rejettent tout en bloc, d'autres encore s'en nourrissent gloutonnement d'une façon presque superstitieuse, mais peu le vivent avec sérénité, comme une réalité qui nous entoure depuis toujours, bien avant que nous ayons pu en être conscients.
Si nous l'avons vécu d'une façon banale alors que nous ne le connaissions pas, pourquoi en serions-nous émus alors que nous prenons conscience de son existence ? Pourquoi craindrions-nous de le découvrir, puisque Jésus notre guide, notre rocher, a lui-même entièrement vaincu tout ce qui pouvait être un piège pour nous dans ce domaine ? Pourquoi l’utiliserions-nous pour mieux régné sur les autres, puisque ce guide appelé à régner définitivement s’est abstenu de dominer sur quiconque ? Son royaume n’étant pas de ce monde !
Il est certain que si nous l'abordons les mains dans les poches avec une témérité inconsciente de notre dimension, tel que je pouvais le vivre avant ma conversion, l'ennemi de nos âmes risque de s'en donner à cœur joie. Si par contre nous nous laissons guider par Jésus le Vainqueur, à retirer tous les obstacles, tous les points d'appuis que nous laissons encore à l'ennemi et qui lui donnent la possibilité de forcer la porte de notre âme, alors nous le découvrirons comme une réalité dont nous serons devenus vainqueurs. Nous pouvons l’être sans problème puisque cette réalité est accomplie pour nous depuis déjà deux mille ans.
C’est pour cela que beaucoup de ceux qui se sont toujours avancés assez sagement dans les voies de Dieu, on souvent l’impression que leur vie leur appartient pour l’avoir structurée selon eux, et non selon l’esprit en eux, qui les guidait. Ils croient alors que c’est par leur propre force de caractère bien structuré qu’ils avancent, et sont parfois vainqueurs de situations et de réactions desquelles les autres sont victimes. Pour ma part, inconscient avant ma conversion de la véritable portée du domaine spirituel, j'avais depuis reçu bon nombre d'enseignements, et vécu déjà bon nombre d'expériences dans le Seigneur. Elles avaient toutes participées à me faire prendre conscience de la réelle autorité que Dieu nous a donnée en Jésus-Christ, lorsque guidé par son Saint-Esprit, nous le suivons et utilisons sa parole de vie.
Dans le but de mieux vous faire partager mes expériences de foi, lisons tout d'abord ce passage qui fut je crois, l'une des premières choses que le Seigneur m'enseigna dans ce domaine : (Matthieu 12-43/45) Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il traverse des lieux arides, cherche du repos et n'en trouve pas. Alors il dit : Je retournerai dans ma maison d'où je suis sorti, et, quand il arrive, il la trouve vide, balayée et ornée.
Il s'en va et prend avec lui sept autres esprits plus mauvais que lui; ils entrent dans la maison, s'y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première. Il en sera de même pour cette génération mauvaise.//
Je peux vous assurer que ce passage fut avec quelques-autres, un grand point d'interrogation pour moi devant l'Eternel, dès le début de ma conversion. J'avais bien reçu alors quelques enseignements sur le combat spirituel, mais ne comprenais absolument pas qu'un « esprit » qui avait été délogé revienne avec des plus forts que lui. Je disais : « Seigneur, ce n'est pas possible qu'il prenne des plus forts que lui, il ne manque pas d'intelligence à ce point, comment pourrait-il ainsi redevenir le maître des lieux ?»
C’était faire abstraction de cette parole de (Marc 3-23/26) : Jésus les appela et leur dit sous forme de paraboles :
Comment Satan peut-il chasser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut subsister; et si une maison est divisée contre elle-même, cette maison ne peut subsister. Si donc Satan se soulève contre lui-même, il est divisé et ne peut subsister, c'en est fini de lui.//
Haut
Haut
Haut
Haut
Haut