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Der Bumerang-Effekt

DEUXIÈME PARTIE


OÙ JE VAIS






CHAPITRE 8



Le guide du Saint-Esprit sur notre chemin



« Là où le péché a abondé, la grâce de Dieu a surabondé 1 » (Romains 5-20). C’est pourquoi nous allons voir maintenant, en rapport avec ce verset, comment le Seigneur peut rétablir des situations désespérées comme la mienne pouvait l’être, et même bien plus. Cela ne veut pourtant pas dire qu’il soit nécessaire d’avoir été éloigné de Dieu pour être plus proche de lui par la suite. Il permet cependant à quiconque venant à lui d’un cœur parfaitement sincère, d’accéder à la même dimension que celui qui l’aurait toujours connu. Il ne faut donc jamais considérer notre provenance comme un gain ou un handicap aux yeux de Dieu, mais venir à lui d’un cœur attaché à une reconnaissance sans limite, quelles que soient nos origines. (Luc 7-40/43) Jésus prit la parole, et lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire. Maître, parle, répondit-il. Un créancier avait deux débiteurs : l’un devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante. Comme ils n’avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel l’aimera le plus ?

Simon répondit : Celui, je pense, auquel il a le plus remis. Jésus lui dit : Tu as bien jugé, car celui auquel il a été beaucoup remis aime d'avantage que celui auquel il a été remis très peu.//

Si nous prenions ce passage au pied de la lettre, nous tomberions toujours aussi facilement dans l’interprétation que seul celui qui connu les bas fonds de l’enfer peut aimer Dieu plus qu’un autre. Il ne s’agit en fait que de l’attitude de cœur de se reconnaître complètement perdu tant que nos références sont charnelles. D’où que nous venions, nous venons tous en effet des bas fonds de l’enfer.

Que nous soyons nés d’une famille chrétienne ou d’une plongée depuis des générations dans l’occultisme, tant que Dieu n’a pas réécrit notre âme, nous sommes tous voués à la perdition. La dimension charnelle reçue psychologiquement sera peut-être différente selon la provenance, mais qu’elle soit très ressemblante ou opposée à la dimension de l’Esprit de Dieu, elle reste écrite dans notre âme à partir de données qui produiront une erreur soumise à la tutelle de Satan. Cette erreur ne sera pas nécessairement perceptible aux hommes, mais à Dieu, sans aucun doute. C’est pourquoi la repentance et la remise en cause par le Saint-Esprit, sont identiquement importantes pour celui qui paraîtra humainement équilibré et sage, qu’à celui considéré plein de non sens et instable.

Il est formidable de pouvoir mener une longue et bonne existence dans la présence de Dieu, et de faire reposer sa vie, son couple, sa famille sur la bénédiction de Dieu, mais il faut être clair cependant, ce n'est pas toujours celui qui semble le plus apte à parler de la Sainteté de Dieu qui est le plus irréprochable dans son cœur. Nombreux sont ceux dont le cœur est plus ou moins desséché qui parlent selon une grande connaissance des écritures, démontrant même souvent leur savoir par de nombreuses citations bibliques. Ceux-là argumentent souvent avec éloquence le fait d'être de grands hommes à qui chacun peut faire confiance, car ayant connu Dieu depuis leur plus jeune âge, et étant parfois depuis de nombreuses générations au service de Dieu.

La Gloire de Dieu repose sur celui qui l’aime dans l’obéissance à ses préceptes, et recherche à le suivre quoi qu’il lui en coûte. Celui qui aura en cela préféré la synagogue à Dieu, sera peut être resté entouré d’un grand nombre d’auditeurs tout au long de sa vie sur terre, dans la critique des pauvres malheureux perdus du dehors, mais aura parfois lui-même perdu son âme pour l’éternité par la condamnation qu’il faisait ainsi reposer sur les autres. Il est en effet plus facile d’employer la parole de Dieu pour justifier une dimension charnelle à laquelle nous avons pu être assujettis dès notre plus jeune âge, qu’à la vivre réellement au plus profond de notre cœur sans légalisme ou intégrisme religieux.

La dimension de l’Amour de Dieu en nous prend effectivement naissance par une mise en pratique de la foi et non pas dans un apprentissage des bonnes règles de la loi de Dieu, selon l’interprétation que certains peuvent en faire auxquels nous avons donné raison. C’est pourquoi nous allons quelque peu continuer de parler de mes expériences vécues et non de règles tirées d’un comparatif religieux, tel qu’un docteur de la loi à la vocation tardive pourrait le faire.

Après un investissement personnel de notre part dans l’apprentissage biblique de la parole de Dieu, dispensée selon les confessions chrétiennes majeures, nous nous sommes retrouvés Marie-Claude et moi, quelque peu à l’écart des principaux courants religieux. Nous pourrions dire aujourd’hui que cette mise à distance avait été préparée d’avance par Dieu, afin de nous faire vivre individuellement et sans idée extérieure préconçue, l’image d’une psychothérapie personnelle guidée par le Saint-Esprit de Dieu. Cette thérapie avait d’ailleurs commencé par certaines compréhensions et révélations personnelles dès le début de notre conversion, mais gérée alors très maladroitement dans le feu de notre premier amour vers Dieu. Nous pourrions donc situer le réel début du travail de remise en cause à quelques années après notre conversion, vers le début de l’année 1991. Nous étions sincèrement entrés dans un investissement personnel de chaque instant avec Dieu dès notre rencontre avec lui, et avions déjà reçu une formation biblique d’appel au ministère de Dieu à cette époque. Il nous semblait alors que rien n’allait plus pouvoir nous empêcher de servir Dieu à plein temps dans un sacerdoce traditionnel d’enseignement de la parole de Dieu, attaché à notre assemblée. C’était alors sans compter sur Dieu lui-même qui voulait préalablement nous apporter sa touche personnelle, dans une recherche de communion journalière avec son Esprit. C’est ainsi que quelques années plus tard, début 1995, alors que le Seigneur allait nous conduire de la Normandie vers la Provence, je fus convaincu de devoir mettre noir sur blanc tout le processus engagé, dont nous pouvions déjà voir un grand bénéfice en nous, et plus particulièrement en moi. Cet ouvrage allait s’appeler L’Effet Boomerang, mais au fil des mois la compréhension nous fut donnée, qu’il ne serait pas publié dans un premier temps. Il ne s’agissait donc à cette époque, que d’un travail personnel qui ne verrait pas le jour publiquement. Une ou deux tentatives d’éditions nous le confirmèrent.

Il y a maintenant huit ans de cela, et ce que j’ai écrit alors pour moi, j’en vois aujourd’hui le bénéfice quotidien dans ma propre vie et celle de ceux qui m’entourent. Il ne s’agit pourtant pas d’une nouvelle doctrine, de nouvelles directives de vies, de règles nouvelles, mais bien au contraire d’une exhortation pour chacun à se tourner vers un Dieu vivant, rempli d’Amour pour nous tous. Lui sait nous faire vivre miraculeusement, le miracle journalier de la nouvelle naissance au plus profond de notre cœur, pour une mise en pratique de sa loi et de son Amour dans notre labeur journalier.

Notre éloignement de certains milieux chrétiens, permit à Dieu de nous protégé d’une mise en pratique de préceptes auxquels nous aurions pu donner raison charnellement. Un grand nombre agissent ainsi sans se rendre-compte, qu’ils tombent alors dans une forme d’aveuglement religieux en toutes choses, en faveur de ceux qui les ont spirituellement éduqués. A cet opposé, le Seigneur nous conduisit régulièrement à lutter contre les principautés et les dominations dans les lieux célestes qui avaient charnellement asservi notre âme par le passé, afin que nous découvrions après la victoire, des réactions de notre part donnant non seulement raison à son Esprit, mais également à sa Loi et à son Amour, puisque cela va de paire.

Qui que nous soyons, nous ne pouvons en effet tirer les réels bienfaits de la parole de Dieu, qu’après une découverte en nous-mêmes d’une nouvelle compréhension née de la mise en pratique de notre foi dans une remise en cause conduite par le Saint-Esprit de Dieu. Nous la découvrons dès lors en bénéfice de vie et en facilité de mise en pratique de la parole de Dieu et non pas par la production d’efforts surhumains. Nous en contrôlons alors les résultats par la progression des fruits de l'esprit en nous, ceux-là même que nous avons déjà lu dans (Galates 5-22) et qui sont : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi.//

Il va de soit qu’il ne faut pas interpréter mes paroles comme le fruit d’un résultat cent pour cent accompli pour nous-mêmes, mais bien comme un cheminement que nous reconnaissons bon. Cela voudrait dire sinon, que nous sommes déjà arrivés à la stature parfaite de Christ, chose dans laquelle il ne faut surtout pas donner pour qui que ce soit, au risque de tomber dans l’idolâtrie.

Les différents sujets que nous allons parcourir ensemble, durant ces quelques pages, n'engagent donc que ma propre responsabilité devant Dieu, et non la responsabilité de ceux qui purent m'apporter quelque enseignement que ce soit. C'est bien pour cette raison que je ne citerai plus nos expériences de vie avec leur contexte et les gens qui s'y réfèrent, mais nos expériences de foi, qui apportèrent une réelle libération de notre âme, ouvrant des portes à la mise en pratique de la parole de Dieu.

Mon objectif dans ce présent ouvrage, n'est pourtant pas de vous démontrer le miracle du baptême dans le Saint-Esprit que chacun peut vivre personnellement. Ce « miracle », car il s’agit bien d’une œuvre spirituelle miraculeuse et divine, se trouve être une confirmation, comme une approbation de Dieu face à la repentance de la personne elle-même.

A cause de diverses raisons, ce « miracle » passe inaperçu pour certains qui se ressentent alors comme mal aimés de Dieu. Il ne s’agit parfois que d’une toute petite part d’eux-mêmes qu’ils ne veulent inconsciemment pas donner à Dieu, ou à l’opposé, pour l’avoir depuis longtemps vécu sans y avoir réellement prêté attention faute de connaissance. Ce miracle se trouve être pourtant le phénomène d’enclenchement à une nouvelle naissance dont Jésus parla à Nicodème (Jean 3-1/8) : Mais il y avait parmi les Pharisiens un chef des Juifs, nommé Nicodème; il vint de nuit auprès de Jésus et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es docteur venu de la part de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui.

Jésus lui répondit : En vérité, en vérité je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.

Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est  vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ?

Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'esprit est esprit. Ne t'étonnes pas que je t'ai dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de quiconque est né de l'esprit.//

Le baptême dans le Saint-Esprit, est donc un fait entendu, évident, que personne ne peut nier, même s'il est parfois contesté par certains enseignants de la parole de Dieu en Jésus-Christ, qui ne l'ont eux-mêmes pas encore vécu. Je ne reviendrai donc pas directement sur ce sujet, mais si néanmoins vous doutiez de cette réalité spirituelle, tout ecclésiastique chrétien catholique ou protestant pour ne citer que les principaux ordres, pourront facilement vous l'expliquer et vous le démontrer comme étant conforme à la parole de Dieu. Certaines congrégations ne le considèrent vrai que sur les serviteurs eux-mêmes et non pas sur l’ensemble des sujets, mais cela ne change rien pour la démonstration de l’existence de ce phénomène spirituel. Sans donc entrer dans un conflit théologique, mais pour en avoir vécu la manifestation alors que je n’en connaissais pas l’existence, nous ne conserverons donc que ces quelques paroles de (Hébreux 6-1/2) : C'est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu, de la doctrine des baptêmes, de l'imposition des mains, de la résurrection des morts, et du jugement éternel.// L’auteur de ce texte, attribué généralement à l’apôtre Pierre, parle ici des baptêmes, premièrement de repentance, appelé baptême d’eau ou de Jean-Baptiste, de celui de l’Esprit que Jésus donna à la Pentecôte, comme consolateur et Esprit de vérité promis, et enfin du baptême de feu qui est celui de la sanctification.

Pour ce qui est de savoir si chacun peut recevoir le baptême de l’Esprit, nous ne regarderons qu’à la parole de l’apôtre Jean au sujet de chacun de nous dans (Apocalypse 1-5/6) A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles! Amen !//

Celui donc qui a placé toute sa confiance et donné sa vie entière à Jésus-Christ, est sacrificateur, c’est à dire serviteurs de Dieu, qu’il soit laïque ou ecclésiastique dans son labeur journalier. Nous nous attacherons donc pour notre part à voir ensemble les diverses possibilités d'emploi dans nos propres vies, des révélations que nous apporte à titre personnel la Personne du Saint Esprit. En effet, même si ce que nous indique le Saint-Esprit est très fréquemment révélateur de notre propre péché afin de nous en rendre vainqueur, celui qui en recevra l'information sera soumis à la difficulté de la mise en pratique selon Dieu dans sa propre vie. C'est ainsi qu'un même péché commis par différentes personnes et révélé par le Saint-Esprit à chacune d'elles afin de les faire s'avancer dans la purification et la libération de leur âme, pourra être géré de différentes façons, selon l'attitude de cœur de chacun, mais aussi et principalement selon leur enseignement reçu.

Cela ne donnera évidemment pas le même résultat et certains auront beaucoup plus de difficultés que d'autres à entrer en esprit et en vérité dans l’obéissance de la parole de Dieu, par la foi que leur insuffle le Saint-Esprit. Ils ne resteront alors que dans la dimension charnelle de leur âme qui aura donné raison à la parole de Dieu, mais n’auront pas reçu de Dieu lui-même, la transformation leur permettant de vivre cette parole d’un cœur vrai et sincère. Lui est Amour et veut nous rendre tous vainqueurs du péché pour nous amener progressivement à la dimension d'homme fait, vers la stature parfaite de Christ. C'est bien là le but poursuivit par Dieu, lorsqu'il nous « ensemence » du Saint-Esprit.

Si nous acceptons de nous laisser cultiver correctement, cette semence produit alors en nous une fécondation de laquelle sort un être nouveau. Celui-ci se trouve alors encouragé à progresser dans la sanctification par les victoires sur ses propres réactions antérieures, non conformes à la parole de Dieu, qui le limitaient jusqu’alors sans qu’il ne s’en rendit compte nécessairement.

« Avant qu'une femme n'accouche d'un enfant, il faut qu'il ait été engendré. Avant donc, qu'une personne n'accouche d'un être humain selon Dieu, il faut qu'il ait de même été engendré. » C'est bien pour ma part l'impression que j'ai de mon baptême dans le Saint-Esprit quant-à ma « nouvelle naissance ».

Alors que j’écrivais ces lignes, il y avait près de sept années que j’avais été engendré par cette nouvelle semence du Saint-Esprit, mais entre ces deux périodes, j'avais bien moi-même l'impression d'être resté dans le ventre de ma mère, attendant le temps des douleurs de l'enfantement. Je n’étais certes pas resté dans l'oisiveté d'un fœtus, mais bien dans l'attente que Dieu me forme les mains pour écrire, la bouche pour parler, les jambes pour courir. Je veux dire par-là que lorsque je fus baptisé du Saint-Esprit, je reçu la vie, la semence de vérité, mais point à la ligne. Je me croyais déjà enfant, je me croyais déjà adulte, mais tout comme Job, je n'avais fait qu'entendre parler de Dieu. J’avais bien évidemment vécu la fécondation de cette nouvelle naissance, et en cela j'avais déjà découvert une foule de choses merveilleuses.

GENÈSE 1 - 3 / 4


Dieu dit: Que la lumière soit !

Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres.

J'avais parallèlement reçu une soif inépuisable de la parole de Dieu, le désir profond de m'en instruire, ce même désir de le servir, mais avais-je été complètement transformé, corps, âme et esprit ?

Pour ce qui est du corps, je peux vous assurer que j'avais déjà vieilli de sept ans, et maintenant de quinze, bien que nous y reviendrons. Pour l'Esprit Saint, force m'est donnée de constater la différence avec le passé, mais pour la part d’esprit charnel, sans doute avais-je reçu la graine qui me manquait, seulement tout comme nous pouvons lire dans (Jean 12-24) : En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruits.//

Et puis encore, dans (Matthieu 13-23) : Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est celui qui entend la parole et la comprend ; il porte du fruit et un grain en donne cent, un autre soixante, et un autre trente.//

Je ne parle pas ici de ce que certains interprétant cette parole uniquement dans le sens multiplicateur de leur nature, estiment devoir se faire des émules pour plaire à Dieu, alors que nous parlons toujours pour notre part des fruits de l’esprit décrits dans Galates 5-22.

J'étais donc devenu une terre ensemencée, j’étais appelé un être né de nouveau selon Dieu, mais cette nouvelle naissance allait-elle réellement prendre racine en moi, au plus profond de mon âme et de mon esprit ? Disons tout simplement que j'étais en germination. J'étais un peu à l'image d'un édifice dont la décision de rénovation a été prise et pour lequel la pierre de base a été redressée et réinstallée sur des fondations solides. Entre ce moment et celui de l'inauguration de l'édifice, tout un programme établi par Dieu allait me faire passer par un chemin, celui de ma vie, qui allait me conduire dans cette nouvelle naissance, ce renouvellement progressif de mon âme. Je ne conteste toujours pas l'enseignement qui fait correspondre la nouvelle naissance au baptême dans le Saint-Esprit, car je pense que dans la mesure où la première pierre est posée, Dieu voit l'édifice comme étant complet. Il nous reste cependant à accepter de « déconstruire » l'ancienne bâtisse, afin que le Seigneur de nos vies la reconstruise à mesure sous forme d'édifice selon lui. Celui-ci ne sera terminé ou atteindra son niveau le plus haut, que lorsque Dieu nous reprendra près de lui. Si nous nous laissons correctement guider par le Saint-Esprit, il n’est pas celui qui brisera notre cœur, nos sentiments en mille morceaux pour faire un tri pêle-mêle et reconstruire notre psychologie selon une pyramide édifiée la tête en bas. Il retirera au contraire avec précaution, chaque pierre de l'ancienne bâtisse pour la remplacer par deux pierres de l'édifice en construction. L’une d’elle continuera de nous ressembler, car Dieu ne veut pas faire de nous des robots stéréotypés, quant-à l'autre, elle sera tout simplement une petite partie de lui-même, de sa grâce, de son Amour, que nous découvrirons alors comme une pierre précieuse et merveilleuse. Nous nous émerveillerons souvent devant elle, surpris d'en découvrir tant de bienfaits dans nos vies.

C'est déjà cela l'effet boomerang de Dieu que nous découvrirons ainsi de jour en jour, de sanctification en sanctification, de Grâce en Grâce, pas à pas sur le chemin de notre vie.

Cette vie que nous croyons diriger nous-mêmes, compte tenu de nos présomptions charnelles, n’est pourtant autre que cette pyramide construite plus ou moins à l’envers, qui s’effondre si facilement au travers des vicissitudes de la vie lorsque les limites de nos sentiments sont dépassées. Il en est ainsi parce que notre âme s’est construite par rapprochement d’images acquises dans notre enfance, sur lesquelles s’échafaude le reste de nos expériences. L’équilibre précaire de cet édifice n’apporte à celui qui l’habite, qu’une apparence de stabilité tant que la dimension vécue reste dans une dimension connue, lui permettant la survie de son corps. Cette logique est effectivement née dans les besoins égoïstes de la survie animale du corps, et nous y reviendrons.

Celle-ci ne s’est cependant pas construite seul, mais au travers d’esprits attachés à cette logique et s’y rapportant, dont nous reparlerons plus tard. Il n’y a pas de réel amour en elle, mais un égoïsme reconnaissant à celui qui nous accepte tel que « nous sommes », et par-là même, un amour charnel attaché à nous-mêmes ou ce à quoi nous considérons appartenir. Cette appartenance s’étend fort bien au groupe d’individus considéré par nous nécessaire à notre survie ou dont nous nous considérons responsables. C’est pourquoi notre amour est limité et ne nous permet pas d’atteindre la dimension annoncée par Jésus, de pouvoir aimer nos ennemis comme nous-mêmes. Parce que nous préférons lutter contre les hommes et souvent même nos frères en Christ qui ne nous ressemblent pas tout à fait, plutôt que de déployer nos efforts à lutter contre les dominations dans les lieux célestes qui nous empêche de les aimer malgré leurs différences. Nous préférons souvent jeter les autres dans les bras de Satan, plutôt qu’utiliser à bon escient les armes que Dieu nous donne pour nous-mêmes. Nous nous étonnons ensuite que Dieu ne nous suive pas dans nos voies, donnant raison à nos ennemis qui le dénigrent éventuellement ou à l’opposé qui le recherchent au même titre que nous. Nous nous trompons facilement d’ennemi, et c’est pour cette raison que nous entendons si souvent dire par ceux qui sont désabusés des comportements des gens seulement religieux : « si dieu existait... »

Au temps de mes premiers écrits, juste avant que je n’aborde ce  sujet, alors que je priais, le Seigneur me donna une vision très simple : Un gros caillou en forme de camembert, se trouvait entouré progressivement de terre formant un plan incliné jusqu'à toute sa circonférence. J'en reçu en même temps une partie de la signification et la décrivis à Marie-Claude qui était à mes côtés.

Cette pierre était le péché sur un chemin, et ce plan incliné qui se formait progressivement était la terre du chemin ramenée autour du caillou, par le travail que tout chrétien fait lorsqu’il agit humainement. Il utilise la part de vie qu’il se retire pour pouvoir passer par-dessus « son » péché sur le chemin de sa vie, et ne pas le heurter du pied, au risque de le faire trébucher.

A mesure que je parlais, j'avais l'impression que c'était le travail d'une binette et tout à la fois le travail du Saint-Esprit. Je dis alors pardonne-moi Seigneur de te comparer à une binette, mais le Seigneur m’éclaira. La binette n’était pas elle-même le Saint-Esprit, mais bien l’outil utilisé par l’ouvrier, lui-même enseigné du Saint-Esprit.

Je suppose que chacun connaît cet outil muni d’une plaque métallique presque verticale, équipée d’un manche de longueur moyenne qu’est une binette de jardinier. S'il est utilisé selon sa conception initiale, cet outil sert à deux fonctions principales : l'une à couper les mauvaises herbes qui viendraient envahir les cultures, l'autre à aérer le sol superficiellement, évitant ainsi l'évaporation de l'eau par rupture de la capillarité des couches superficielles du sol. Un proverbe ancien donne donc en cela une bonne méthode de jardinage : « Un binage vaut deux arrosages ».

Il en est de même de notre vie. Rien ne sert de l'arroser et l'arroser encore ni du Saint-Esprit, ni de la parole de Dieu, si nous ne voulons pas couper les racines de notre péché et aérer le sol de notre vie, mais le sujet n’est pas réellement là. Cette forme d'utilisation que le Seigneur m’avait donnée, de ramener la terre avoisinant un gros caillou pour l’entourer, aurait pu ne pas être trop barbare dans le terrain assez souple d'un jardin ou d'un champ, puisque la binette peu également être utilisée pour butter des légumes, telle les pommes de terres. Il se serait par contre avéré d'un emploi peu recommandé pour la propre durée de vie de l'outil, sur le dur terrain d'un chemin.

Le chemin de la vie du chrétien est souvent parsemé de ce genre de cailloux, venu des profondeurs de lui-même et réapparaissant à la surface de sa vie par des situations dans lesquelles ses réactions l’entraînent au péché. Ce chrétien, interpellé alors par sa conscience et l’interprétation de celle-ci que lui donne le Saint-Esprit sur son ancien type de comportement, peut agir de différentes manières. Celle que nous allons voir en premier et que Dieu me montrait en l’occurrence, n’était certainement pas la meilleur, mais peut-être la plus fréquente. Se sentant accusé par la comparaison entre son comportement dans cette situation et l’image reçue de sa conscience analysée par le Saint-Esprit, ne voulant sincèrement plus retomber dans ce genre d’erreur, le chrétien sincère qui ne se pause pas de questions commence de gratter la portion de vie qui l’a conduit à l’erreur, mais se console d’être toujours à Dieu. La vie avoisinant son péché, qu’il se sera retiré, lui servira de rampe d’accès pour surmonter et passer sur cette « pierre » sans le remarquer d’avantage que par une petite opposition, une nostalgie passagère. A mesure que cette personne rencontrera ce même péché dans d’autres circonstances, elle devra malheureusement pour elle, prendre de nouveau la part de vie correspondante pour toujours s’en servir comme rampe d’accès, jusqu’à entourer complètement le péché, toujours plus de vie dont elle devra se passer.

Ce chrétien aura lutté en réalité contre la chair et le sang. La chair car il aura combattu contre sa propre psychologie par peur d’être désapprouvé de Dieu ou des hommes, et se sera cru par-là, capable de surmonter sa propre construction. Il aura également lutté contre le sang de Jésus qui lui eu permis de se sentir pardonné, mais aussi contre le sien pour la part de vie qu’il se sera retiré. Tant que celui-ci restera dans des conditions de vie favorable à son équilibre, il restera dans la présomption charnelle de se croire vainqueur du péché. Il aura en fait été purement vaincu par celui-ci, qui lui aura retiré la vie d’abondance et de joie que Dieu veut donner à chacun de ceux qui le suivent. Après cette erreur fondamentale de cheminement, s’il survole son chemin par un examen de conscience, il tirera souvent une gloire d’être passé sans se heurté les pieds sur son propre péché, mais se considérera consolé par le Saint-Esprit de toute la vie perdue, parce qu’il sera satisfait de sa propre obéissance, alors que Satan se frottera les mains et le Saint-Esprit pleurera.

Si nous appliquons ce type de démarche à l’exemple concret d’un homme chrétien voulant se préserver de la tentation de la convoitise des femmes, un homme peut très bien entrer dans un monastère et vivre en ermite, complètement coupé du monde extérieur. Celui-ci pourra alors se réconforter de son triste sort, en considérant que le péché n'existe plus « en lui », alors qu’il n'aura que retiré la tentation de sa vue pour se croire libéré du péché. C’est donc le péché qui l’aura conduit à se rendre prisonnier de ses quatre murs.

Nous pouvons en réalité facilement faire de même, lorsque nous acceptons Christ dans notre vie en nous interdisant sincèrement plein de circonstances tentatrices. Nous resterons ainsi prisonniers de nos limites de vie et sans nous en rendre compte, de notre péché, puisque ce sera lui qui nous aura obligés de repousser ces limites pour nous en protéger, parfois jusqu'à ces quatre murs. Nous nous croirons peut-être libérés de ce péché car nous ne le reproduirons plus, nous pourrons même nous en vanter, mais si nous y sommes de nouveau confrontés, nous nous sentirons plus ou moins contraints de critiquer et condamner nos semblables qui le côtoient encore, plutôt que de les aimer. Nos critiques ne seront d'ailleurs pas nécessairement en accord avec la réalité de notre cœur, tentés lui-même parfois par ce péché.

Ceux qui agissent ainsi sont obligés de s’imposer : Telle circonstance m'entraîne au péché « je » retranche tout ce qui va avec, un peu de terre, de vie. Telle autre m'entraîne également, « je » condamne encore tout ce qui va avec, encore plus de terre, plus de vie et encore et encore, jusqu'aux quatre murs. Ce ne sont alors que des règles, des philosophies qui ne changent rien au cœur, ni à l'âme. Dans leur grande majorité, ces règles seront sans doute bonnes, puisque tirées généralement de la loi de Dieu, mais elles n'apporteront que règles sur règles, règles sur règles, règles sur règles.

Cela créera bien évidemment beaucoup de déséquilibres dans une vie que Dieu voudrait équilibrée, beaucoup de condamnations dans une vie que Dieu voudrait pleine d'amour, beaucoup d'orgueil dans une vie que Dieu voudrait pleine d'humilité. Chaque fois en effet que nous nous plaçons du haut du péché que nous venons de surmonter, nous surplombons et critiquons tous ceux qui se vautrent dans la boue, dans le trou de la vie que nous venons de nous ôter, quand bien-même ceux-ci bénéficieraient-ils de cette vie sans commettre le péché. Un homme pourra par exemple regarder une femme sans la convoiter, quel mal y a-t-il à cela ? Celui qui par contre, dans la présence d'une femme ne pourra s'empêcher de la convoiter, trouvera en général une bonne raison pour critiquer premièrement la femme, objet de sa convoitise, mais également celui qui, sans commettre un péché de convoitise, se tiendra éventuellement en la présence de cette femme. Si cet homme considère avoir charge d'âmes, ne croyez-vous pas qu'il interdira vigoureusement de regarder une femme à ceux qui le suivront ?

Celui-ci ne sait pourtant pas que le cours de sa vie lui réservera des intempéries, comme il en est pour chacun. Celles-ci viendront raviner son travail. Il recommencera alors de gratter, gratter et gratter encore son chemin, sa vie, afin de mieux faire disparaître le caillou, le péché, par peur souvent d’être découvert par ses compatriotes.

Comme vous l'avez sans doute déjà compris, cela n'a rien à voir avec le travail du Saint-Esprit, même si c'est alors lui qui a révélé le péché de convoitise à l'homme que nous venons de prendre en exemple. Ce travail n'est autre que celui d'une personne souvent sincère, mue par un esprit de religiosité. Il se dissimule derrière un semblant de mortification, voire une mortification totale pour se donner des airs de piété, alors qu'il peut être l'opposé dans son cœur. C'est en réalité chasser la vie pour ne plus commettre le péché, plutôt que chasser le péché pour hériter de la vie.

Si nous en prenons conscience assez rapidement, le travail à refaire ne sera pas trop important et ne portera pas trop à conséquences. Malheureusement, certains ne s'en sortiront jamais et comme les Pharisiens au temps de Jésus, iront généralement jusqu'à condamner leurs semblables, les lapidant au moins verbalement. Que beaucoup se rassurent cependant, car Dieu donne toujours une nouvelle chance à celui qui s'est trompé, s'il désire absolument rester dans la vérité, et la lui demande humblement.

La vie est en effet un éternel recommencement comme beaucoup le disent, et chaque jour nous repassons tous plus ou moins par le même chemin que la veille. Le travail, les rencontres, les dépenses, le manger, le boire, que sais-je encore, tout ce qui fait de la vie notre vie. Si nous avons trop tassé la terre autour de cette pierre en forme de camembert, à mesure que nous passerons et repasserons alentour, le plan incliné s'affaissera et la pierre de notre péché commencera de nouveau à nous accrocher les pieds. Si nous voulons rester vrais devant Dieu sans subterfuge aucun, de même que nous aurions pu le faire la première fois, nous le pourrons alors de nouveau. Dieu ne nous tiendra jamais rigueur d’une bonne attitude, et le Saint-Esprit nous conduira alors à la repentance, au pardon de notre péché et à la libération de cette pierre dans notre âme. Si nous sommes restés sincères devant les hommes et devant Dieu lui-même, mais pas entièrement véritables selon notre cœur, le Seigneur ne risque pas de nous rejeter le jour où nous viendrons à lui tels que nous sommes en toute vérité. C'est ainsi qu'il nous désire, que nous ayons deux jours ou vingt ans de vie chrétienne, n’ayons donc pas peur de la vérité de cœur, elle vaut mieux que toute apparence, si petite soit-elle.

Après avoir eu cette vision, une autre particularité m'interpellait sans que je n’eusse véritablement l’explication, et pendant plusieurs jours je restai dans la prière à ce sujet, demandant à Dieu la compréhension : Ce caillou en forme de camembert n'était initialement que posé sur ce chemin, et n'était en rien enfoncé dans le sol. Lorsque j’en eu la révélation, je compris soudain que ce caillou ne faisait pas partie intégrante du chemin, mais que c’était le travail harassant de l'ouvrier qui l’en avait rendu solidaire. C’était lui qui l’avait assimilé à lui-même. Dans les circonstances présentes de ce péché ressurgi sur un chemin, le but poursuivi par le Saint-Esprit, était de rendre vainqueur la personne concernée, en la guidant à rejeter au loin, hors de son chemin, hors de sa vie, ce caillou, ce péché qui ne faisait pas partie intégrante de sa vie. N'oublions pas en effet que nos péchés sont pardonnés en Jésus- Christ pour tout pécheur qui s'en repent et n’en garde pas la culpabilité. Nous y reviendrons, cela va de soi.

Cette façon d'agir, de perdre la vie environnante au péché pour mieux passer dessus, est par excellence le piège le plus commun dans lequel tombent beaucoup de personnes sincères devant Dieu. Elles cherchent par-là à lui être agréables, ainsi qu'à leurs compagnons de route et tout leur environnement chrétien en général. Pour la presque totalité des remises en cause de mes trois premières années de vie chrétienne, j'étais pour ma part tombé dans ce piège, n'échappant malheureusement pas à la majorité. J'étais toutefois resté très réservé quant-à la quantité de « terre », de vie à me séparer pour pouvoir faire disparaître mes cailloux, mes péchés et pouvoir les surmonter. Ce fut une circonstance que Dieu laissa faire dans ma vie, mais que Satan utilisa dès les premières tentations. Orage après orage, ma vie utilisée se ravina rapidement et toutes les règles, les philosophies, les préceptes que j'avais alors très sincèrement adoptés n'y changèrent rien. Je commençais alors de me battre contre moi-même, contre mes péchés, cherchant à respecter au mieux ces règles que je voyais au moins pour la grande majorité, conformes à la parole de Dieu. Il m'était cependant impossible de les suivre de cœur, et ne pas me heurter les pieds dans mon péché si je restais vrai avec moi-même, donc sans hypocrisie de cœur.

Plus les mois passaient et plus je devais me battre; plus le chemin me paraissait de nouveau difficile et de plus en plus même, je commençais d'interpréter la parole de Dieu à l'avantage de mes opinions et parfois même du péché.

Nous ne nous étendrons pas encore sur chacun des détails énoncés dans la première partie, puisque notre sujet présent reste dans la généralité des rapports entre le Saint-Esprit et nous. Je faisais cependant à l'époque comme je sais que beaucoup font, je contraignais mon âme, encouragé en cela par certains prêches plus condamnateurs du pécheur que du péché. Ces paroles m’avaient conduite à accepter certains bons préceptes comme une chose accomplie en moi, alors que je n’avais fait que leur donner raison religieusement, c’est-à-dire dans ma psychologie charnelle.

Si nous avons abordé ce sujet de la religiosité conjointement à ce que veut nous apporter le Saint-Esprit, c'est afin de bien faire la différence entre ce que Jésus veut faire dans nos vies, et ce que souvent les hommes en font. D'une part, nous pour nous-mêmes, et c'est sur ce point que nous devons nous attarder individuellement, mais également parfois certains de nos conducteurs spirituels pour nous. Je ne dirai pas qu'il est mauvais pour un conducteur d'être un bon exemple pour ceux qui l'entourent, mais si c'est afin que ses ouailles lui ressemblent ou adoptent les mêmes attitudes, il y a danger et peut être danger de mort. Si, sous prétexte de l'unité de l'esprit il y a uniformité d'actions ou de comportements, attention danger. De même que dans un orchestre tous les instruments jouent ensemble la même mélodie, ils ne produisent pas tous le même son. Nous devons absolument agir de même, et ne pas accepter de perdre notre identité en devenant plus ou moins les copies de certains de nos conducteurs. Imaginez un peu un violon cherchant à ressembler à un saxophone, et se vanter de sortir un son lui ressemblant. C’est ce que nous faisons devant Dieu si nous agissons en adoptant des règles que nous voyons bonnes chez l’autre, mais dans un cœur non renouvelé par le Saint-Esprit. Nous dissimulons notre péché derrière certaines attitudes trompeuses, car même si nous les voyons conformes à la parole de Dieu, cela ne veut pas dire qu'elles sont le résultat de notre attitude de cœur dans nos propres vies. Si donc nous vivons une bonne attitude extérieure avec un cœur partagé : Ne vivons-nous pas là un vrai mensonge permanent ?

Nous savons tous que Jésus a dit de Satan qu’il est le père du mensonge, car la vérité n’est pas en lui, (voir Jean 8-44) et son premier mensonge est de faire croire qu'il n'existe pas. Le second est de nous faire confondre ce péché avec nous-mêmes, à cause de la part de notre âme restée dans cette dimension. Le troisième est de nous faire croire à la nécessité de nous retirer la vie correspondante au péché pour le recouvrir, car nous n’y avons ainsi plus accès, le conservant à jamais dans notre âme.

Nous conserverons en mémoire cette façon de cultiver notre âme comme étant celle de la porte large qui ne conduit qu’à la médiocrité, mais jamais au bénéfice de vie que Dieu veut nous donner en abondance. Celui qui aura agit ainsi, l’aura peut-être fait se sentant condamné par ses actes mauvais et en aura-t-il eu trop honte pour les confesser et s'en repentir devant Dieu, cherchant sincèrement à ne plus le reproduire devant les hommes qui l’en auraient eux-mêmes condamner. Peut-être ??? Peut-être aussi parfois n'aura-t-il tout simplement pas eu l'intention réelle de perdre totalement cette erreur, la vie lui paraissant impossible sans cette « tolérance », et n'aura-t-il fait que la dissimuler à la vue des autres chrétiens pour pouvoir continuer de marcher avec eux, le reste des règles lui convenant.

Ces suppositions ne nous appartiennent pas, car chacun reste responsable de ses actes devant Dieu. Il faut cependant savoir une chose : Le Saint-Esprit n’est J A M A I S l'accusateur de nos âmes, même s'il se trouve souvent être le révélateur de nos faiblesses en rapport entre nos comportements et la parole de Dieu. C'est encore une fois Satan qui est l'accusateur. Le Saint-Esprit ne nous a pas été donné comme accusateur qui nous contraindra d'agir, car Jésus nous l'a dit (Matthieu 11-29/30) prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est aisé, et mon fardeau léger.//

Notre âme est devenue, la terre qui a reçu la bonne et parfaite semence du Saint-Esprit, ne la cultivons pas selon les méthodes ancestrales de Caïn, l'apportant comme une justification de notre bonne conduite devant Dieu ! (Genèse 4-2/8) Elle (c’est à dire Eve) accoucha encore de son frère Abel. Abel devint berger de petit bétail et Caïn cultivateur. Au bout d'un certain temps, Caïn apporta des fruits du sol comme offrande à l'Eternel. Abel, lui aussi, apporta des premiers nés de son petit bétail avec leur graisse. L'Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn ni sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu.

L'Eternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu agis bien tu relèveras la tête, mais si tu n'agis pas bien, le péché est tapi à ta porte, et ses désirs se portent vers toi : Mais toi domine sur lui. Cependant Caïn adressa la parole à son frère Abel et comme ils étaient dans les champs, Caïn se dressa contre son frère Abel et le tua.//  

Ce n’est pas par hasard que Dieu nous laissa dès le commencement de la Genèse cet exemple de Caïn et Abel, car celui qui cultive lui-même son âme comme nous venons de le voir, restera toujours celui qui retournera vers l’autre la parole que Dieu lui adresse, jusqu’à le lapider au moins de la langue. Dieu veut certes que nous dominions sur notre péché, c'est évident, mais pas par nous-mêmes, il sait que cela nous est impossible. Il s'attend simplement à notre accord à laisser faire celui qui l'a déjà vaincu : JÉSUS. Il connaît en effet quelle est la fin de celui qui, aussi sincère puisse-t-il être, veut résister au péché par sa propre force, cultiver sa « terre »  par lui-même, quand bien même celui-ci en aurait été enseigné du Saint-Esprit. Caïn n'en avait-il pas été enseigné de Dieu lui-même ?

Je dirai plus encore, celui qui a été enseigné de ses mauvaises actions par le Saint-Esprit, ne sera tenu que pour plus responsable devant Dieu, d'une mauvaise gestion de la situation. Pourquoi cela ? Parce que le Saint-Esprit n'est pas seulement là pour lui faire prendre conscience de ses erreurs pour qu'il les enterre, Il est là surtout pour conduire l'intéressé sur le chemin de la vérité. Il le fera de diverses façons, et c’est bien là le merveilleux de découvrir les miracles développés par Dieu pour nous amener à la compréhension de nos mauvais aiguillages. C'est bien pour cela que le Seigneur nous l'a donné et non pour que nous apparaissions aux yeux des autres comme étant des surhommes sans péché, alors qu'ils ne sont que mieux dissimulés à leur regard, n'en ayant nous-mêmes été que mieux avertis dans des situations plus précises.

La sincérité est pourtant l’une des premières choses que Dieu demande à celui qui s’avance vers lui, (2 Corinthiens 1-12) : Car notre sujet de gloire, c'est le témoignage de notre conscience, que nous nous sommes conduits dans le monde, et surtout à votre égard, avec une Sainteté et une SINCERITE qui viennent de Dieu, non pas avec une sagesse charnelle, mais avec la Grâce de Dieu.//

Nous dirons donc alors la sincérité, OUI, absolument indispensable, et je crois que nous pourrons même ajouter, sans sincérité, sans honnêteté, rien ne peut être juste devant Dieu. Attention toutefois, la sincérité seule est absolument insuffisante, elle doit toujours être accompagnée de l'Esprit de Vérité, comme il est dit dans (Jean 8-31/32) : Jésus dit alors aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libre.//

Ce qui rend libre n’est donc pas la sincérité, mais la vérité. Il est bien évident que le Seigneur nous parle ici de la vérité « vrai », celle de Dieu, mais quand pourrons-nous nous laisser comparer par le Saint-Esprit, afin de nous rendre compte si « Notre » vérité est véritablement celle de Dieu ?

Lorsque nous serons V R A I S, N O U S - M E M E S !!! Seulement à ce moment là !

A ce moment là S E U L E M E N T, le Saint-Esprit pourra nous montrer notre différence de comportement, comparé à celui de Jésus; notre différence de motivation et la Sainte motivation de Dieu. Attendons-nous alors à lui, car il ne tardera pas si nous sommes d'accord de faire sa volonté tout en restant vrais. Il ne nous révélera pas notre péché pour nous en accuser, mais pour nous bénir, pour que nous en soyons libérés.

Cela veut-il dire que nous devons continuer de pécher pour que le Seigneur nous le révèle ? Surtout pas, bien au contraire, car nous devons vouloir ne plus pécher, mais nous reconnaître tel que nous sommes, sans orgueil, dans l'humilité de notre condition humaine. Nous ne devons pas non plus faire d'introspection pour déceler une faille de notre vie qui pourrait nous piéger, mais nous attendre seulement à Dieu, sachant que si nous péchons de nouveau dans le même domaine, nous en demanderons pardon, et encore pardon, sans jamais capituler à couvrir le péché, désirant autant que nous le pourrons ne pas laisser de place à celui-ci.

Quand nous en serons à ce point, nous aurons simplement commencé de prendre conscience d'un certain déphasage entre notre vérité et celle de Dieu, un déphasage entre notre cœur et celui de Dieu. Nous ressentirons déjà les prémices de la révélation de notre erreur, la source de celle-ci. Nous efforcerons-nous alors de nous en protéger par quelque subterfuge ? Nous retirerons-nous la part de vie qui va avec cette part d'erreur, de peur d'être reconnus par d'autres comme vivant dans le péché ? SURTOUT PAS !

Nous commencerons d'abord par nous asseoir, et mesurerons avec l'aide de Dieu dans la prière et parfois le jeune, tout ce que cela suppose en nous de changement; si nous en avons la motivation pure selon Dieu. En effet (Luc 14-28) nous dit: Car, lequel d'entre vous, s'il veut construire une tour, ne s'assied pas d'abord pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi la terminer... //

Combien le Temple du Saint-Esprit que nous sommes nous-mêmes, vaut-il plus qu'une simple tour. Combien plus devons-nous alors prendre le temps de mesurer toutes les conséquences visibles que cela impose pour nous ! La précipitation et la témérité ne sont jamais bonnes conseillères. Il est vrai qu'à partir de ce moment nous commencerons généralement de prendre conscience qu'un pardon sera sans doute nécessaire, comme nous en reparlerons au chapitre suivant. Si nous avons créé un tort chez d'autre, il faudra en demander pardon, voir même les réparer si cela nous est possible, et au minimum en demander pardon au Seigneur, puisque tout péché est d'abord commis contre Dieu. Satan le sait pertinemment, attendu que c'est dans le but de nous couper de Dieu qu'il nous y incite lui-même. C'est pourtant là qu'intervient la sincérité, l’honnêteté devant Dieu à rester vrai malgré ce qui nous en coûtera, et comme j'en entendis moi-même le conseil par l’excellant message d'un pasteur Camerounais : Seigneur tu vois mon mauvais cœur, je ne peux aspirer à perdre tout cela, tu sais que j'en suis parfaitement incapable par moi-même. « Seigneur je veux bien croire que tu peux m'en rendre capable, mais je t'en prie, vient à mon secours, donne m'en à la fois le « désir » et le « faire ». Le désir parce que je comprends bien que c'est ta parole, et malgré tous mes efforts, je ne peux y aspirer complètement; et le « faire » parce que je sais que je n'en aurai pas la force seul. » (Philippiens 2-13) nous dit à ce sujet: Car c'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant.// Sachons donc nous en remettre à lui, mais aussi le lui demander d’un cœur sincère. Notre prière sera alors le moteur d’un miracle dont nous serons sous peu spectateurs. Dans cette attente nous pourrons dormir tranquilles sur vos deux oreilles, car Jésus exauce TOUJOURS ce genre de prières et de miracle. Ce ne sera pas forcément immédiatement, mais attendons-nous à lui. Dans cette attente ne nous inquiétons pas puisque nous lui avons demandé, mais restons surtout dans la vérité de nous-mêmes, tel que nous sommes. Recherchons simplement à conserver la communion avec Dieu, le cœur toujours repentant si nous reproduisons la même faute.

Un jour, souvent au moment le plus inattendu, nous nous verrons près d'agir à notre habitude dans pareille situation, et nous comprendrons miraculeusement ce qui nous incitait d'agir ainsi. Nous dirons alors : Ah ! Non ! Seigneur ! Et nous aurons la force de ne pas agir. Jésus a vaincu la TENTATION, c'est son Esprit en nous qui vaincra la nôtre. Le travail en nous sera-t-il terminé ? Parfois oui, parfois  non, mais nous reviendrons plus loin à ce « quelque chose » qui porte un nom et qui nous incitait d'agir de mauvaise façon.

Le Saint-Esprit n'est pas celui qui veut nous montrer notre péché afin de nous en accuser, mais bien au contraire afin de nous indiquer le chemin de facilité à suivre Jésus, sans plus commettre le péché. Souvenez-vous de ce chemin dans une forêt vierge que nous avions pris comme exemple dans le premier chapitre. Il est beaucoup plus simple de le suivre, plutôt que de s'en frayer un autre à côté. Le labyrinthe de notre âme ne ressemble-t-il pas à une forêt vierge ?

Le Saint-Esprit est notre ami, notre compagnon de route, notre compagnon de chaque jour, de tous les instants. Celui qui aspire à nous prévenir de toute pierre, de tout péché qui pourrait entraver notre chemin, afin que nous ne nous y blessions plus. Pour qu'il puisse nous les montrer et nous aider à nous en débarrasser, il ne faut pas les enterrer et se présenter alors à Dieu, comme Caïn le fit. Le travail harassant d'un mauvais ouvrier n’est jamais une justification de notre bonne volonté devant Dieu, et n’apporte jamais un résultat  comparable à ce qu'il fait lui-même à son image. (Genèse 1-27) : Dieu créa l'homme à son image: Il le créa à l'image de Dieu. Homme et femme il les créa.//

Si donc il nous créa à son image, qu'avons-nous à craindre de redevenir nous-mêmes ? Nous sommes en réalité encore une fois les jouets de Satan qui nous incite à croire que nous devrons alors nous sacrifier, nous mortifier à l'image que nous avons eue parfois de certaines personnes très « respectées », mais aussi souvent frappées de religiosité. Celles-ci préfèrent souvent s'en tenir à la rigueur plutôt qu'à la vie, comme le faisaient les pharisiens au temps de Jésus. (Jean 5-39/40) Vous sondez les écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : Ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !//

Qu'avons-nous à craindre de nous laisser guider par le Saint-Esprit, Dieu ne nous aima-t-il pas au point de donner pour nous son propre fils ? Il le fit pour notre bonheur en sacrifice pour nos péchés à la Croix de Golgotha où Jésus dit alors, « Père pardonne leur », mais aussi, « TOUT EST ACCOMPLI ! »

Qu'attendons-nous donc de plus ?

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